"Certes, la culture française est l’une des plus vastes et des plus riches au mondes. Mais ce n’est pas la mienne. Evidemment, l’avoir acquise n’a rien de déshonorant. Au contraire ! Puisque, au-delà de l’instruction que j’ai pu avoir par son truchement, elle m’a permis d’ouvrir les yeux sur mon Histoire, ma culture et ma langue propres.
Contrairement à ce que préconisait le colonialisme français qui ne nous imprégnait que de sa langue et de sa culture, nous ne sommes pas déracinés. Personnellement, ma berbérité ne s’est jamais endormie en moi.
La preuve, à mon âge, je travaille encore régulièrement à la traduction berbère des Poèmes et chants de Kabylie, qui seront réédités par Bouchène, ici, à Paris. Tous les matins, je suis à ma table de travail de neuf heures jusqu’à midi et demie.."
Malek Ouary.
Peinture "Berger Kabyle" du peintre hongrois Lewis Shonborn.
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