Ouagadougou

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Capitale et principale ville du Burkina Faso, centre historique de l’ancien empire mossi et siège de son souverain (le Mogho Naba), Ouagadougou connaît, depuis les années 1980, un remarquable essor et son agglomération atteint 730000habitants. Localisée au cœur du plateau mossi, elle bénéficie d’un climat soudanien (les précipitations avoisinent 850mm/an avec une saison des pluies de juin à septembre).

La croissance de la ville, récente, débute avec la reconstitution de la Haute-Volta en1947, le transfert des fonctions de capitale (auparavant à Bobo-Dioulasso) et l’achèvement, en1954, de la voie ferrée qui la lie à Abidjan; elle est ensuite accélérée par la centralisation de l’État révolutionnaire entre1983 et1991. Son économie repose plus sur les fonctions politiques et administratives que sur des activités industrielles, qui demeurent médiocres; elle est accompagnée d’un développement considérable de l’économie informelle (plus de 70% de la population active selon certaines estimations). Récemment, la ville a conquis un rôle de capitale du cinéma africain en organisant, tous les 2ans, le FESPACO (Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou), qui engendre des flux touristiques et contribue à l’animation de la filière artisanale.

Depuis le milieu des années 1980, la capitale profite d’un vigoureux essor des investissements immobiliers et d’une transformation spectaculaire du centre-ville: des immeubles modernes inspirés par l’«architecture des termitières» se sont multipliés en mordant sur les vieux quartiers populaires péricentraux, partiellement reconstruits. En dépit d’un vaste programme de lotissement public (60000parcelles entre 1984 et 1989), la pression foncière demeure forte en périphérie et provoque une expansion de quartiers illégaux, couverts de maisons en banco (brique de terre) et seuls à mériter encore le surnom de Bancoville, dont la capitale mossi fut longtemps affublée.

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