Rachid Mimouni
Rachid Mimouni est un écrivain algérien né le 20 novembre 1945 à Boudouaou (Alma) (à 30 km à l'est d'Alger), mort à Paris le 12 février 1995 d'une hépatite aigüe. Il est issu d'une famille paysanne pauvre. Étudiant à Alger, il obtient sa licence en sciences commerciales en 1968. Après un bref passage par le monde professionnel (assistant de recherche), Mimouni part au Canada pour terminer son post-graduation, à l'École des hautes études commerciales de Montréal. Il étudie les sciences à l'Université d'Alger avant d'enseigner à l'École supérieure du commerce. À partir de 1976, il enseigne dans cette même école ; puis après à l'école supérieure du commerce à Alger, dans les années 1990. De son vivant, Rachid Mimouni occupait plusieurs postes de responsabilités ; à savoir : membre du conseil national de la culture, président de la fondation Kateb Yacine, président de l'avance sur recettes et vice-président d'Amnesty International. Rachid Mimouni meurt dans sa chambre d'hôpital le 12 février 1995 à Paris. Bien que son esprit était mathématique, reste que sa vocation était pour la littérature. Mimouni était très tôt attiré par la lecture et l'écriture. Le printemps n'en sera que plus beau, c'est le titre de son premier roman où se mêlent l'amour et la guerre. C'est l'histoire de deux jeunes algériens, Hamid et Djamila, qui se voient écraser par la machine infernale de la guerre. Ils sacrifient leur vie et leur amour pour l'Algérie. Mimouni a fait de son enfance difficile un mobile et de la guerre d'Algérie (1954/1962) un repère pour donner naissance à ses prestigieux chefs-d'œuvres, où il a traité de beaucoup de sujets, notamment : la bureaucratie, l'amour, la sexualité, l'intégrisme, la dictature, la révolution, etc. Dans ses pages, Rachid Mimouni montre la réalité amère des algériens et leur quotidien médiocre : harcèlements, intimidations, oppressions, provocations, etc. Il dépeint le tableau d'une Algérie en agonie et une jeunesse prisonnière des dogmes révolus..