Robin Williams

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PRÉSENTATION

Williams, Robin (1952-2014 ), acteur de théâtre, de télévision et de cinéma américain.

Principalement reconnu pour ses incontestables talents comiques, Robin Williams a cependant progressivement orienté sa carrière vers plus de diversité et de richesse. Il figure désormais parmi les acteurs les plus complets d’Hollywood.

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ROBIN WILLIAMS, VEDETTE DE LA TÉLÉVISION AMÉRICAINE

Robin Williams

Lisa Rose/Globe Photos, Inc.

Né à Chicago (Illinois), Robin Williams déménage régulièrement avec sa famille pendant son enfance et son adolescence avant de s’installer en Californie. Après le lycée, où son tempérament extraverti et drôle le rend très populaire, il entreprend des études de sciences politiques à l’université. Il change toutefois rapidement de voie et intègre le Marin College en Californie afin de devenir comédien, puis la célèbre Juilliard School à New York, où il s’adonne notamment à la pratique du mime.

De retour à Los Angeles, il fait quelques apparitions à la télévision, puis il est remarqué et engagé pour incarner un extraterrestre loufoque (Mork) dans la série Happy Days ; le succès est tel qu’un producteur lui offre sa propre émission, Mork and Mindy, de 1978 à 1982. Robin Williams devient alors l’un des comédiens les plus prometteurs de sa génération, à l’image de Billy Crystal notamment.

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DES PREMIERS FILMS À L’AVÈNEMENT POPULAIRE

Robin Williams dans le Cercle des poètes disparus

Le Cercle des poètes disparus a permis à Robin Williams, acteur principal du film dans lequel il incarne un charismatique professeur de littérature, de confirmer sa popularité grandissante aux États-Unis et en Europe. Il y fait preuve en effet de sensibilité et de conviction, et sa prestation a été récompensée par une nomination aux oscars.

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Robin Williams dans le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society, 1989) de Peter Weir.

Liaison Agency

Robin Williams obtient son premier rôle au cinéma dans Popeye (1980) de Robert Altman, puis en 1982 il est la vedette du Monde selon Garp (The World According To Garp, 1982), adaptation du roman éponyme de John Irving réalisée par George Roy Hill. Ses films suivants — les Survivants (The Survivors, 1983) de Michael Ritchie, Moscou à New York (Moscow on the Hudson, 1984) de Paul Mazursky, Club Paradise (1986) de Harold Ramis et le Meilleur des temps (The Best of Times, 1986) de Roger Spottiswoode — ne suscitent qu’un enthousiasme et un intérêt limités, mais lui permettent de parfaire sa technique (son étonnante faculté à reproduire les accents étrangers notamment) ; en outre, il entretient parallèlement sa popularité à la télévision.

En 1987, il apporte son énergie débridée au film Good Morning, Vietnam de Barry Levinson ; sa performance dans le rôle d’un animateur d’une radio de l’armée lui vaut une nomination pour l’oscar du meilleur acteur. Deux ans plus tard, il incarne un professeur de littérature non conventionnel dans une école traditionnelle de la Nouvelle-Angleterre : le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society, 1989) de Peter Weir est porté par son interprétation sensible et crédible, pourtant très éloignée des effets comiques qui ont fait sa gloire jusque-là. À la faveur de l’immense succès populaire remporté par le film, Robin Williams démontre l’étendue de ses talents d’acteur et acquiert une notoriété et une reconnaissance internationales.

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ENTRE COMÉDIE ET DRAME, UNE SAVANTE ALTERNANCE DE GENRES

La même année cependant, Robin Williams change de registre grâce à Terry Gilliam qui le choisit pour incarner le Roi de la Lune dans les Aventures du baron de Munchausen (The Adventures of Baron Munchausen, 1989). Au cours des années 1990, sa filmographie est constituée pour une large part de comédies ou de films destinés à la jeunesse : Fisher King (1990) de Terry Gilliam également ; Hook (1991) de Steven Spielberg, qui lui offre le rôle d’un Peter Pan adulte (devenu Peter Banning) ; Mrs. Doubtfire (1993) de Chris Colombus, l’un de ses plus grands succès ; Jumanji (1995) de Joe Johnston, dans lequel il interprète un pion enfermé dans un jeu d’enfant depuis l’âge de 12 ans et « libéré » à l’âge adulte ; The Birdcage (1996) de Mike Nichols, remake de la Cage aux folles qui lui permet de reprendre le rôle de Michel Serrault ; ou encore Jack (1996) de Francis Ford Coppola, qui évoque la croissance hors normes d’un enfant à l’apparence physique d’un adulte.

Cette décennie est également marquée par quelques rôles dramatiques à la faveur desquels Robin Williams peut dévoiler d’autres facettes de son jeu, notamment une intériorité et une sensibilité peu mises en valeur au cours de sa carrière. Ainsi, dans l’Éveil (Awakenings, 1990) de Penny Marshall, il interprète un psychiatre confronté à un patient souffrant de catatonie depuis son enfance, puis Being Human (1993) de Bill Forsyth s’attache à démontrer l’universalité et l’intemporalité de la condition humaine au travers du destin d’un personnage plongé dans cinq époques différentes, soit autant de registres possibles pour Robin Williams, tour à tour comiques et contemplatifs.

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UN NOUVEAU SOUFFLE ?

Fort d’une solide réputation d’acteur de comédies hollywoodiennes à succès, malgré quelques incursions réussies en territoires plus « sérieux », Robin Williams trouve dans Will Hunting (Good Will Hunting, 1997) de Gus Van Sant une occasion idéale de relancer sa carrière et de trouver une nouvelle crédibilité : il y incarne avec douceur et subtilité un médecin chargé de superviser un adolescent génial et rebelle (Matt Damon), de canaliser son énergie et ses dons.

Après Flubber (1997) de Les Mayfield, Docteur Patch (Patch Adams, 1998) de Tom Shadyac ou encore Jakob le menteur (Jakob the Liar, 1999) de Peter Kassowitz, films qui le confortent dans une veine comique et grand public, sans risques pour lui, Robin Williams opte pour un changement de cap radical. En témoignent Photo Obsession (One Hour Photo, 2002) de Mark Romanek et Insomnia (2002) de Christopher Nolan : respectivement célibataire inhibé, pervers et mythomane, puis tueur en série, il apparaît métamorphosé et s’affirme comme un véritable acteur-caméléon, à l’image d’un Tom Hanks par exemple, voire d’un Robert De Niro.

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