Littératures de l'Amérique latine

Littérature
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L’ AMÉRIQUE LATINE

Trois grands romans réalistes marquent la première partie du siècle : Le Tourbillon du Colombien José Eustasio Rivera, Don Segundo Sombra de l’Argentin Ricardo Güiraldés et Dona Barbara du Vénézuélien Romulo Gallegos.

Image Alt TextL’engagement politique et social est présent dans toutes les oeuvres de Gabriel Garcia Marquez

À partir de 1940, le fantastique, l’irrationnel et l’onirisme accompagnent l’observation dé la réalité ; la ville, les problèmes humains et existentiels prennent le pas sur les thèmes ruraux et sociaux.

Image Alt TextDans les années quarante, alors que s’annoncait le “boum” du genre narratif hispano-américain Borges faisait murir son style littéraire singulier

L’œuvre de l’Argentin Jorge Luis Borges (1899-1986) étonne par sa Variété : poète, essayiste cultivé et prodigieux narrateur, Borges ouvrit de nouvelles perspectives pour le genre narratif hispano-américain. Ses récits fabuleux, Le Jardin aux sentiers qui bifurquent, Fictions (1944), Labyrinthes (1949), L’Aleph (1950) et Le Livre de sable, nous font côtoyer l’insolite. La réalité considérée comme un labyrinthe incompréhensible, le destin de l’homme, le temps, l’éternité, l’infini et la mort sont des thèmes récurrents dans ces œuvres brèves dont le style rappelle celui de Voltaire (Borges était féru de littérature française).

Image Alt TextMiguel Angel Asturias, poete et narrateur, dénonce dans son oeuvre le despotisme des tyrans

Le langage du Guatémaltèque Miguel Angel Asturias (1899-1974) est très différent, baroque, foisonnant d’images et de symboles. Son meilleur ouvrage, Monsieur le Président (1946), est l’étude au scalpel d’une dictature ; sa technique doit beaucoup aux avant-gardes européennes. Il a transcrit et adapté des Légendes du Guatemala (1930). Le prix Nobel lui a été décerné en 1967.

Le Cubain Alejo Carpentier (1904-1980) est un des grands expérimentateurs mondiaux du genre narratif. Il a renouvelé Le roman historique dans Le Royaume de ce monde et Le Siècle des Lumières. Les Pas perdus, La Traque et Concert baroque sont ses œuvres les plus marquantes.

Le cas du mexicain Juan Rulfo ( 1918-1986) est exceptionnel : deux romans seulement, La Plaine en flammes et Pedro Péramo, composent son œuvre, Qui combine différentes techniques narratives et montre l’adresse avec laquelle il manie le langage populaire. Dans les années 1960, on assista à ce que l’on appelle le « boom» de la littérature d’Amérique latine ; au cours de cette décennie furent publiés La Ville et les Chiens, du Péruvien Mario Vargas Liosa (né en 1936), Cent Ans de solitude, du Colombien Gabriel Garcia Mérquez (né en 1928, prix Nobel en 1982), Sur les héros et les tombes, de l’Argentin Emesto Säbato (né en 1911), La Mort d’Artemio Cruz du Mexicain Carlos Fuentes (né en 1928), et Marelle de Julio Cortäzar.

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