La coupe du monde entre 1982 et 1994

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L’épopée des « Bleus » (1982-1986)

En 1982, le nombre des équipes admises en phase finale passe de 16 à 24. Le tournoi a lieu en Espagne. La France, avec une équipe composée notamment de Michel Platini, Alain Giresse, Dominique Rocheteau, Marius Trésor, Jean Tigana, Maxime Bossis ou encore Manuel Amoros, fait match nul (3 à 3) contre la République fédérale d’Allemagne en demi-finale après prolongations, à l’issue d’une rencontre disputée à Séville, où elle mène 3 à 1 avant d’être rejointe, puis éliminée lors de l’épreuve des tirs au but. Aujourd’hui considérée comme l’une des plus riches en suspense de l’histoire de la Coupe du monde, au même titre que la demi-finale de 1970, cette partie est notamment marquée par l’agression très rude du défenseur Patrick Battiston, en position de marquer un but, par le gardien allemand Schumacher ; ce dernier ne recevant aucun avertissement, l’incident est vécu par les joueurs et le public français comme une flagrante injustice. En finale, l’Italie remporte sa troisième Coupe du monde. En 1986, le Mexique accueille la Coupe du monde pour la seconde fois. La France, toujours avec d’excellents joueurs au premier rang desquels Michel Platini, qui a remporté deux ans auparavant le Championnat d’Europe des nations contre l’Espagne, fait match nul avec le Brésil en quarts de finale, et se qualifie à l’épreuve des tirs au but. Elle rencontre de nouveau la République fédérale d’Allemagne en demi-finale ; battue pour la seconde fois consécutive, elle termine à la troisième place, en dominant la Belgique 4 buts à 2 après prolongations. En finale, l’Argentine emmenée par un Diego Maradona particulièrement brillant l’emporte face à la République fédérale d’Allemagne, entraînée par son ancien joueur vedette, Franz Beckenbauer.

La Coupe du monde « s’assoupit » (1990-1994)

Tandis que la France ne dépasse pas les éliminatoires, la République fédérale d’Allemagne, avec Lothar Matthäus, prend sa « revanche » en 1990 en Italie, et remporte sa troisième Coupe du monde en battant l’Argentine par 1 à 0. Ce score très modeste est le reflet d’une coupe particulièrement décevante au cours de laquelle le nombre moyen de buts est de 2,2 par match, résultat le plus faible de toute l’histoire de l’épreuve. En 1994, la FIFA choisit les États-Unis comme pays organisateur, espérant ainsi accroître la popularité du football dans ce pays. La compétition y remporte un grand succès (69 000 personnes environ à chaque match en moyenne). L’introduction de nouvelles règles entérinées afin de protéger les attaquants et de conserver un jeu fluide contribuent en outre à améliorer la qualité du jeu. Battue lors des deux derniers matchs de qualification à la phase finale, encaissant notamment un but à la dernière minute du match contre la Bulgarie à Paris, la France ne participe pas à cette épreuve. Aimé Jacquet prend en main l’équipe nationale au soir de ce match de l’automne 1993. Toutes les équipes qui parviennent aux quarts de finales sont européennes, à l’exception du Brésil, toutefois le tournoi permet de constater que le niveau de jeu s’améliore dans le monde entier : le Nigeria et l’Arabie Saoudite notamment, « petites » nations de football par leur faible nombre de licenciés, parviennent en effet à battre des équipes théoriquement plus fortes, et les États-Unis créent la surprise de l’épreuve en dominant la Colombie, pourtant largement favorite de la rencontre. Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde, la finale, qui oppose le Brésil et l’Italie (dans laquelle se trouvent des joueurs tels que Franco Baresi et Roberto Baggio), est très décevante et se termine par un score nul à la fin des prolongations et se joue aux tirs au but : elle est remportée par le Brésil (avec des joueurs comme Romario et Bebeto), première équipe à gagner pour la quatrième fois la Coupe du monde.

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