La coupe du monde entre 1962 et 1978

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La domination du Brésil (1962-1970)

Le Brésil gagne pour la deuxième fois consécutive au Chili en 1962 face à la Tchécoslovaquie, avec notamment Gilmar, Garrincha, Didi, alors que Pelé, blessé, assiste à la majorité des matchs en tant que spectateur. La France n’est pas qualifiée pour cette édition. En 1966, l’épreuve a lieu en Angleterre, le pays d’origine du football. L’équipe anglaise gagne le tournoi en battant la République fédérale d’Allemagne 4 buts à 2 après prolongations, son troisième but restant douteux aujourd’hui encore. Dans cette équipe figurent notamment Bobby Moore, le capitaine, et Bobby Charlton, marqué en défense par le jeune Franz Beckenbauer. La France est éliminée au premier tour. La Coupe du monde suivante, disputée en 1970 et pour laquelle la France n’a pu se qualifier, se déroule au Mexique. Cette période est marquée par un style de jeu beaucoup plus défensif, pratiqué par les Européens. Les Italiens — et plus particulièrement l’équipe du Milan AC — ont en effet mis au point un système de jeu appelé catenaccio articulé autour d’une défense massive et des contre-attaques soudaines permettant de marquer des buts, souvent contre le cours du jeu. L’équipe italienne, avec Luigi Riva, Sandro Mazzola et Gianni Rivera, joue cette année-là l’un des plus beaux matchs de l’histoire de la Coupe du monde, une demi-finale épique contre la République fédérale d’Allemagne (remportée 4 buts à 3 après prolongations) au cours de laquelle l’Allemand Franz Beckenbauer participe à la prolongation avec une épaule luxée. La Squadra Azzura est cependant nettement battue en finale par les Brésiliens (qui privilégient au contraire l’attaque), dirigés par Pelé alors âgé de vingt-neuf ans, épaulé par Rivelino, Gerson, Jaïrzinho et Carlos Alberto. Le Brésil devient ainsi la première nation à totaliser 3 victoires en Coupe du monde et reçoit par conséquent la coupe Jules-Rimet, offerte dans ce cas au pays vainqueur de manière définitive.

Le « football total » des Pays-Bas (1974-1978)

Les années 1970 voient l’avènement des Pays-Bas dans le paysage du football international ; les joueurs néerlandais adoptent un style de jeu appelé « football total », qui exige de tous les joueurs une capacité à savoir attaquer ou défendre selon les besoins (voir Ajax d’Amsterdam). Sous la houlette du capitaine Johan Cruijff, l’équipe des Pays-Bas affronte en finale en 1974 la République fédérale d’Allemagne, pays organisateur. Les Allemands alors menés par Franz Beckenbauer, accompagné par Paul Breitner et Sepp Maier, deviennent les nouveaux champions du monde en gagnant 2 à 1, dont un but de l’avant-centre Gerd Müller, célèbre grâce à son aptitude à marquer dans toutes les positions dans la surface de réparation. Les Pays-Bas disputent à nouveau la finale en 1978 et perdent face au pays d’accueil, l’Argentine (menée par Mario Kempès), lors des prolongations. L’équipe de France, avec Michel Platini et Marius Trésor, est éliminée au premier tour, perdant contre l’Italie puis contre l’Argentine

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