La Coupe du monde prend une nouvelle dimension (depuis 1998)

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Premier sacre mondial pour la France

En 1992, la candidature de la France est retenue pour l’organisation de la Coupe du monde de 1998 (coprésidée par Fernand Sastre, décédé au tout début de la phase finale, en juin 1998, et Michel Platini), ce qui lui assure une qualification d’office. Un nouveau stade — le Stade de France, d’une capacité de 80 000 places — est édifié à Saint-Denis, en banlieue parisienne. Parallèlement, un investissement important est entrepris dans le cadre de la rénovation d’autres enceintes — Nantes, Saint-Étienne, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Lens, Montpellier et Lyon. Suivie par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde et bénéficiant d’une couverture médiatique exceptionnelle et inédite — les tarifs des droits de retransmission télévisuelle connaissent pour l’occasion une augmentation exponentielle —, la compétition est notamment marquée par des incidents extra-sportifs : un gendarme est en effet violemment agressé par des hooligans allemands à Lens en marge du match Allemagne-Yougoslavie. L’épreuve est toutefois d’une grande qualité sportive, et la France conquiert son premier titre mondial ; elle est la deuxième à obtenir ce titre dans un sport collectif, après l’équipe de handball en 1995. Meilleure attaque et meilleure défense (seulement 2 buts encaissés) de la compétition, la sélection nationale, entraînée par Aimé Jacquet et menée par le capitaine Didier Deschamps, gagne tous ses matchs et s’impose finalement contre le Brésil dans une finale au cours de laquelle le milieu de terrain Zinedine Zidane, alors considéré comme le meilleur joueur du monde, s’illustre particulièrement en marquant 2 buts, exploit réalisé uniquement à trois reprises avant lui.

Le sacre du Brésil et l’avènement du football asiatique

Le Japon et la Corée du Sud organisent conjointement l’épreuve en 2002, expérience inédite dans l’histoire de la Coupe du monde. La France, vainqueur de l’édition précédente, est qualifiée d’office, de même que les pays organisateurs. L’édition 2002 est en outre marquée par la présence de trois pays asiatiques (Japon, Corée du Sud et Chine), le retour de l’Uruguay en phase finale et l’avènement des équipes slovène, équatorienne et sénégalaise au plus haut niveau mondial. La phase finale donne lieu à de nombreuses surprises, au premier rang desquelles figurent les éliminations prématurées et successives d’équipes favorites comme la France, l’Argentine, le Portugal, puis l’Italie et l’Espagne. Les deux pays organisateurs pour leur part, et plus particulièrement la Corée du Sud (demi-finaliste et quatrième au classement final), réalisent un parcours étonnant, témoignant ainsi des progrès considérables réalisés par les footballeurs d’un continent et de pays plus sensibles aux sports américains. La présence de nations représentant les cinq continents lors des quarts de finale de la compétition constitue également un évènement inédit dans l’histoire de la Coupe du monde. En outre, si les États-Unis, le Sénégal et la Turquie marquent l’édition 2002 de leur empreinte, développant un jeu en tous points remarquable tant du point de vue technique que tactique, le Brésil en est incontestablement la vedette. Ronaldo (héros de la finale et meilleur buteur de la compétition avec 8 réalisations en 7 rencontres) et ses coéquipiers remportent en effet un cinquième titre aux dépens d’une surprenante équipe d’Allemagne, solide malgré les critiques et les incertitudes quant à sa véritable valeur.

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