Au califat de Bagdad qui s’affaiblissait s’opposèrent bientôt deux autres califats, l’un en Espagne, l’autre en Égypte. L’Espagne musulmane s’était constituée en province indépendante dès l’avènement des Abbassides, lorsque le dernier omayyade ‘Abd al-Rahmân, réfugié sur le sol ibérique, s’était, avec l’aide de Berbères et d’Arabes syriens, emparé de Cordoue (756), soumettant la plus grande partie de la péninsule (l’Andalous des Arabes) ; en 929 son émirat, qu’il avait transmis à ses descendants, fut transformé en califat par ‘Abd al.Rahmân III (912-961). Aux x e et xie siècles l’Andalousie, où les traditions syriennes restaient vivaces, connut une culture raffinée qui, non seulement rivalisa avec succès avec son initiatrice orientale à laquelle elle resta fidèlement attachée, mais encore « sut s’imposer hors des limites musulmanes et détermina en partie l’évolution de la pensée et du savoir européen des siècles d’avant la Renaissance » (E. Lévi-Provençal).

Mais le califat de Cordoue mourut d’un mal semblable à celui qui rongeait le califat abbasside : dès la fin du x e siècle les califes devinrent des jouets entre les mains de maires du palais (Ibn Abî ‘Amir, puis les ‘Amirides), et en 1030 disparaissait le dernier calife omayyade.

Le royaume alors s’émietta en une série de principautés où brillait encore la civilisation andalouse (époque des Reyes de Taifas). Bientôt le roi chrétien de Castille entreprit la reconquête de l’Espagne, à laquelle s’opposèrent en vain les dynasties marocaines almoravide et almohade et qui s’acheva en 1492 par la prise de la dernière position arabe, Grenade.

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L’islam
( Dominique Sourdel )

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