Etude et morale

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Photo écoliers Algériens durant l’époque coloniale, année 60
( colorisée par Omar El Ankaoui ) 

Un enseignant en « sciences islamiques » faisait souvent la morale qui est sa vocation vu sa religiosité. Dans ses rhétoriques, divers sujets sont traités et exposés voici des exemples pour mieux appréhender sa démonstration :

- « Les juifs sont les descendants des primates. » - « La boisson américaine Coca-Cola est subversive envers l’islam, à cause de son logo implicite » - « les femmes occupent plus de postes dans le marché de l’emploi par apport aux hommes » - « les chiites et coranistes sont des sectes égarées »

Question : L’éducation est elle l’apanage des religieux ?

La réponse est négative suivant les propos du jeune éducateur.

Cependant l’histoire nous fait savoir que la plupart des maîtres n’étaient pas dévots :

- Platon était disciple du philosophe Socrate. - L’empereur Alexandre le Grand était élève d’Aristote. - Le génie florentin Léonard de Vinci avait comme maître le peintre est sculpteur Andrea del Verrocchio. - Le pionnier de la sociologie Ibn Khaldoun faisait ses premiers pas d’étudiant avec le mathématicien et philosophe Al-Abili.

Souvent l’idée religieuse provoque un étourdissement de l’esprit critique à cause des interprétations absolues des textes scientifiques ou sacrés. C’est l’une des raisons qui a poussé Jules Ferry à émettre le concept de l’école laïque. Même la révolution française a cherché à placer l’école sous le contrôle de l’État et non plus de l’Église (1).

La religion à bon escient sert de ciment des nations ; elle regorge de sagesse, de bon sens et de discipline, elle façonne le vivre ensemble des gens de la cité, elle résout les litiges et aspire à la solidarité dans le cadre du respect mutuel des concitoyens

L’expérience des médersas durant la période coloniale était prolifique et a formé des gens de double culture musulmane et française, ayant contribué à la formation des fonctionnaires indispensables à la gestion des affaires musulmanes, que ce soit dans le domaine de la justice musulmane, de l’interprétariat, de l’enseignement religieux, du secrétariat administratif, etc.… (2)

La morale et l’éthique sont utiles et non négligeables envers les jeunes apprenants, mais pas au détriment de leur libre arbitre, chaque élève peut avoir sa propre compréhension du domaine d’étude selon son milieu sociale et l’influence intellectuelle de ses parents, de la curiosité et l’interrogation des écoliers jaillissent la lumière pour reprendre le dicton.

Le pédagogue qu’est l’enseignant doit être objectif dans ses cours quotidiens, il peut faire face à des élèves de différentes confessions, et traditions cultuelles, son rôle c’est de faire réfléchir en toute circonstance au sujet des questions contenues dans les manuels scolaires.

La valeur acquise des bancs d’écoles sert d’aiguillage aux générations montantes. Elle ouvre la voie à la science, aux réflexions et innovations

1 : L’école et la laïcité, de l’Ancien Régime à nos jours : enjeux du passé, enjeux dépassés ? Yves Verneuil 2 : Les Médersas algériennes

M.A
Admin du site.

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