Soufisme

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L’expression soufie est le dhikr (zikr), une sorte d’oraison mystique (« jaculatoire » disent les experts) qui énumère inlassablement les noms de Dieu, ses épithètes, ses attributs. L’anachorète, al-mutasawwif, qui se livre à cette vénération exclusive de Dieu s’appelle aussi mutawahhid, celui qui désire s’unir à Dieu. Aujourd’hui, il existe deux grands courants soufis : le premier est discret, non déclamatoire, éternel.

Il est particulièrement bien représenté en Egypte, au Maroc, dans certaines confréries du Sud algérien, et dans la multitude de couvents (khanqa, khaniga) de la Turquie anatolienne, de Syrie et d’Iran. C’est un soufisme implanté dans le monde rural et parmi les artisans. Son centre de gravité demeure le plus souvent la mosquée de quartier. Il existe enfin un second courant que j’appellerai le soufisme-business.

Il a ses vedettes, les derviches tourneurs, ses produits dérivés. Ce soufisme-là s’est même établi en Occident par le biais de soirées dédiées à la naissance du Prophète (mawlid), de conférences, de stages de formation, de cours de calligraphie, de concerts de musique sacrée. Mais qu’on ne s’y trompe pas : le dieu du marketing y est plus souvent loué qu’Allah. Il n’y a d’ailleurs aucun mal à cela, d’autant que l’islam ne s’offusque pas de telles pratiques commerçantes. Pourtant ces soufis y perdent en sincérité, repus d’une gloire usurpée…

Malek Chebel.

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