Ce qui caractérise le plus les dialectes berbères, c’est sans contredit leur refus de mourir. Jamais ils ne se sont résignés à disparaître. Faisant unité avec l’âme même des habitants qui les parlent, ont résisté à tous les assauts. Même dans les régions qui ont subi en permanence les occupations séculaires des étrangers, même lorsque les populations ont adopté la langue des occupants, ces dialectes ont pu survivre envers et contre tous, sous des formes variées. Soit qu’ils aient obligé les mots étrangers à adopter les formes de leur moule linguistique, soit qu’ils aient imposé leur survivance sur le terrain, en toponymie par exemple [...]

L’aire géographique du berbère reste encore aujourd’hui ce qu’elle était autrefois. L’âme des habitants n’a pas changé non plus. C’est tout juste si, par endroits, elle s’est couverte d’un vernis étranger qui a tenté de l’étouffer. Mais dès qu’on gratte un peu, on la retrouve telle qu’elle était i y a des siècles [...]

Les éléments humains étrangers minoritaires qui sont demeurés chez nous ont tous été assimilés par le pays. Ils se sont fondus dans notre peuple et font corps avec lui et ont perdu tout caractère distinctif [...]

Le vocabulaire kabyle est suffisamment riche
pour permettre l’expression de la pensée et des sentiments avec nuance et précision. Il faut entendre les vieux montagnards de chez nous - ceux en particulier qui ne se sont jamais expatriés ou qui ne s’absentent que rarement du pays - pour se rendre compte de la richesse de notre langue, de son élégance remarquable, de la souplesse de sa syntaxe, de la variété de ses formes, de la sagesse et de la poésie de ses expressions [...]

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