Les quatre premiers califes Histoire de l’islam samedi 11 octobre 2025 Mahomet ne laissant pas d’héritier et n’ayant pas expressément désigné de successeur, sa mort engendra une crise politique. Son cousin et gendre ‘Alî (époux de sa fille Fâtima) se montra trop faible et la direction politicoreligieuse revint au vieil Abou Bakr que Mahomet, avant sa mort, avait chargé de diriger la Prière : ce fut le premier calife. Avant de mourir il put désigner ‘Omar (634), qui fut assassiné dix ans après (644) : les six personnages que ce dernier avait chargés de pourvoir à sa succession portèrent leur choix, non sur ‘Alî, mais sur un autre gendre du prophète, ‘Othmân, de la descendance d’Omayya. Son assassinat (656) ouvrit une nouvelle crise, dont les conséquences allaient être graves pour la communauté islamique ; élu calife, ‘Alî ne put se faire reconnaître par ses rivaux, dont le plus puissant était Mo‘âwiya, cousin de ‘Othmân et gouverneur de la Syrie : dans la tribu de Qoraïch, branche aînée (hachimite) et branche cadette (omayyade) s’affrontaient. ‘Alî réussit à triompher de Talha et d’al-Zobaïr, auxquels s’était alliée ‘Aïcha, la jeune veuve de Mahomet ; celle-ci, faite prisonnière à la « bataille du Chameau » (du nom de la monture de ‘Aïcha), fut renvoyée à Médine. Mais l’habile Mo‘awiya parvint en peu de temps à déposséder ‘Alî sans le vaincre : une bataille s’étant engagée à Siffîn (658), les Syriens en appelèrent au jugement du Coran et ‘Alî accepta l’« arbitrage d’Adroh », cause de la défection des kharijites (« révoltés ) ; puis, se laissant circonvenir par Mo‘âwiya, il renonça à ses droits. Ses fidèles n’acceptèrent jamais cette déposition : ce seront les chiites pour qui ‘Alî, assassiné plus tard à Koufa par les kharijites qu’il s’efforçait en vain de combattre (661), sera le martyr de l’islam. Sous les quatre premiers califes, « ceux qui guident dans la voie droite » (râchidoun), se déroula une expansion triomphale. Une fois la péninsule pacifiée (répression de quelques faux prophètes), les musulmans se lancèrent dans les conquêtes dont Mahomet avait lui-même donné le signal ; il s’agissait pour eux de propager leur foi, d’assurer leur sécurité et d’exécuter aussi de profitables razzias. Sous ‘Omar : conquête de la Syrie après la victoire du Yarmouk (636), invasion de la Mésopotamie et de la Perse après la victoire de Nehâwend (642), conquête difficile de l’Égypte et de la Cyrénaïque par ‘Amr, commandant de l’armée de Syrie (642). Après la mort de ‘Omar : razzias en Asie Mineure, dans les îles de la mer Égée, en Afrique du Nord, occupation de l’Arménie ; mais le mouvement se ralentit, le butin diminuant et les Arabes se laissant séduire par les richesses des pays déjà conquis. QUE SAIS-JE ? L’islam ( Dominique Sourdel ) Voir la source Source de l'article Qui êtes-vous ? Votre nom Votre adresse email Votre message Titre (obligatoire) Texte de votre message (obligatoire) Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides. Veuillez laisser ce champ vide : Commentaires